Le pays de l'ailleurs
Il est là devant moi, ce pays de l’ailleurs,
en filigrane dans une transparence aérienne
de matité et de brillance, de blancheur et de grisés
où éclatent quelques taches de noir et d’or
Papier de riz, papier de soie,
oscillant au souffle léger du vent ;
Fragments déchirés, étirés,
qui se rejoignent, s’assemblent
et s’ajustent parfaitement
vagues de collines enneigées,
sillons d’arbres et de buissons,
franges de dentelle à peine esquissées
dans les hautes vallées d’infini.
Pays de blancheur et de désir,
inaccessible horizon jouant avec la brume.
le ciel ouvre ses pans vers un songe.
Là, dans un océan,
loin des plages,
une barque vogue dans les vagues.
A l’aurore d’un mystère,
elle vogue
vers les anges ou peut-être l’oubli
sur des franges d’écume
vers le pays des secrets, de la plénitude et de l’apaisement.