Au coeur des arts
Rêve bleu éclaté dans l’infini d’océan
Ilot de mots effarés par la vague dans l’avalanche du ressac
Heures rouges, heures bleues d’un navire fantôme
Cherchant le port
Cherchant dans le brouillard la lumière du phare
Au cœur des arts
La musique des sphères
accroche ses notes aux queues des comètes
Nuit sans lune où l’on dort debout
Dans la mouvance du remous
Qui danse au rythme du chant des sirènes et du vent changeant
Bras de géants t’attirant vers les abysses
Au cœur des arts
Ainsi va le temps, tranquille, à travers les âges
insouciant des villes écrasées de soleil
Des passants qui piétinent devant les vitrines
cherchant l’ombre des chênes aux longs bras feuillus
dans un café de fortune au coin de l’avenue
Au cœur des arts
Eclatement bleu d’un kaléidoscope
Où les images se font et se défont éphémères et fugitives
Un jour de pluie, un jour de brume, un jour de ciel
Le temps soupire de plaisir entre deux halos d’or
Une vie s’achève , Une vie naît sur la terre
Et c’est l’appel du large
Au cœur des arts
Lecrilibriste