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7 août 2019

Scène de crime

3eme-jeu-de-l-ete

Photo et texte d'après le 3ème jeu de l'été en ligne de "Mil et une"

 

Scène de crime

 

A l'appel téléphonique de son chef, il avait avalé gloutonnement ses saucisses, s'était épargné la sieste dans le fauteuil, avait brossé en vitesse ses cheveux en bataille et envoyé sa chienne promener car elle croyait que cette effervescence soudaine marquait le moment de la promenade et l'entravait dans sa pécipitation.

Il attrapa son chapeau au vol , faillit glisser sur un bateau en Lego que son filston avait laissé traîner dans le halle et il claqua si fort la porte qu'il fit tomber un tableau du mur. Qu'importe, C'était parti !

Ce n'était pas tous les jours qu'il avait un sccop pareil à couvrir en temps que correspondant de presse. En août, tous les journalistes étaient en vacances . C'est lui qui allait faire l'article du siècle. « The  News » allait être content de son reportage. Car il allait faire un vrai reportage ... »The News » lui confierait peut-être autre chose à écrire que les chiens écrasés, sa pitance habituelle !

 

Un meurtre signé par « La Pieuvre » dans ce village était un scoop qui n'arrivait qu'une fois dans une vie. Il était bien décidé à prendre le train au vol, à comprendre ce qui s'était passé et à trouver le ou la coupable, et cela, avant et malgré tous les policiers mis sur l'affaire.

 

Il avait un sixième sens pour ce genre de chose... C'était comme dérouler le fil d'un peloton pour en trouver le début, comme le fil d'Ariane dans le labyrinthe. C'est lui qui trouverait le sanguinaire Minotaure !!!

Quand il lisait un polar, il savait pratiquement à la dixième page qui était le coupable, et avec tous ceux qui'l avait lu et les nouvelles qu'il se plaisait aussi à écrire sur sa vielle machine écrire, et qui avaient été édités il était passé maître dans le domaine.

 

Quand il arriva sur les lieux, les policiers le laissèrent entrer car l'un d'entre eux était son ami qui lui expliqua brièvement l'affaire. Une femme avait été poignardée et on attendait les experts pour délimiter la scène de crime.

Après avoir enfilé les chaussons pour ne pas polluer la scène de crime, il pénètra dans le salon

Il vit un escarpin qui dépassait de dessous le sofa et une partition sur le piano à queue grand ouvert était déchirée en mille morceaux. C'était une symphonie de Beethoven. Il commençait à noter ses indices

C'est alors qu'il la vit … Au milieu d'une flaque de sang, serrant dans sa main la toute petite matriochka, la cinquième du lot ... une belle femme était étendue, entourée des quatre autres Matriochkas, deux de chaque côté... cela faisait comme un rituel satanique.

Les yeux grands ouverts de la morte le fixaient avec une telle intensité, des yeux affolés, terrifiés qui semblaient voir derrière lui l'assassin, malgré lui, il se retourna. Le vent qui entrait par la fenêtre fit voler une mèche des cheveux blonds de la victime Il crut qu'elle bougeait, qu'elle vivait encore.

Alors, Oppressé, bouleversé, n'y tenant plus, il sentit une nausée l'envahir et il tomba dans les pommes, raide, à côté de la morte.

 

C'est ainsi qu'il bousilla la scène de crime, se fit carrément jeter par les experts et ne put jamais écrire l'article du siècle pour « The News »

 

Lecrilibriste

 

 

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Commentaires
W
Une logique implacable !
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Au Plaisir des Mots
  • Je prends la clé des mots pour filer à l'anglaise autour du globe avec mon blog. Comment se taire quand je lis tous ces commentaires qui twittent dans les airs, au-delà des frontières, à l'assaut de la terre ?
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