Belladonna
Dans ton habit vert anisé
Belladonna belladone
Tapie dans la haie, dans les bois cachée
Au jeu de la mort tu t’adonnes
Athopos, belle Parque inflexible
Du destin des mortels, tu sectionnes le fil
Si je croque tes baies, j’hallucine
Et le grand sommeil m’assassine.
Ton suc au bord des paupières
Des belles dames de naguère
Agrandissait les yeux de biche
Au fi de risques et périls
Pour mieux jouer de la prunelle
Faire les yeux doux, battre des cils
Et séduire grâce au sortilège
Les amoureux du temps jadis
Belle dame belladone
Ce joli nom que l’on te donne
Sans doute s’est-il inspiré
De ces rêves fous de beauté ?
Pour être belle que ne ferait ?
Vague fléau point ne craindrait
Tyrannie règne en douce amère
Mais qu’il est engageant de plaire !