Prévert, Desnos, Kosma ... Et moi !
Image Internet - Atelier "Encres Fuchsine"
Prévert, Denos, Kosma ... Et moi !
« Le jour c’est aujourd’hui, l’instant c’est maintenant »
Et que vive la joie ! Ce premier soir d’été
C’est la fête à la diable, la fête des vivants
En musique on fait péter les bouchons
On siffle les litrons sur la place du quartier !
On a envie de vibrer à l’unisson,
Et à n’en plus finir, de chanter des chansons
Des chansons si connues que tout le monde sait
Et quand l’harmonica se mêle d’accordéon
Ça fait un beau charivari, une chouette animation
Au jardin du curé une rose a rougi
Au son de la note fêlée d’une mélodie
Sous la pleine lune du premier soir d’été
Le seul soir où les chats dansent avec les souris
Où l’on fait le concours pour connaître celui
qui fait les plus beaux ronds de fumée
Où les chiens aboient de colère de n’être pas conviés
Le seul soir où les anges doucement passent
Au milieu des couples qui s’enlacent
Le soir où l’on se gave de cerises et de glaces
Les garnements font des concours de noyaux à lancer
Serrés forts entre index et pouce, ils les font gicler
Directs, sur les filles aux jolis habits frais
Un rossignol haut perché s’est mis à chanter
Ivre d’amour, pour sa belle rossignole, charmer
Dans un coin, trois commères sur un banc installées
Sous le vieux tilleul dont le parfum exhale
Des douceurs de miel et de fleur de tisane
Mêlés à des odeurs de saucisses grillées
Elles papotent se racontant les nouvelles
La première, trait pour trait, raconte sa journée
La deuxième l’interrompt pour mettre son grain de sel
La troisième les yeux perdus ailleurs écoute et se tait
Ce soir-là, plus rien n’a d’importance
On se laisse aller à la douceur du soir
On goûte le plaisir et on fait bombance
Lecrilibriste